Dominique Tardif rencontre cette semaine Suzanne Côté. Cette femme de tête est vice-présidente des Affaires juridiques au Groupe Financier Banque Nationale. Elle évoque sa carrière, ses défis et s’insurge contre la condition des procureurs de la Couronne.Suzanne Côté travaille depuis 31 ans au sein du Groupe Financier Banque Nationale et chapeaute une équipe de plusieurs dizaines de personnes.
Pourquoi avez-vous, à l’origine, décidé d’être avocate ?
J’aimerais vous dire que j’avais la passion du droit et que je voulais défendre de grands idéaux, mais ce n’était pas le cas. J’étais plutôt indécise quant à mon choix de carrière et j’ai décidé de postuler en droit car ça me semblait un choix intéressant pour connaître divers domaines de la société, en me disant que je pourrais faire un autre baccalauréat par la suite. Dès ma première année à l’université, j’ai senti que la pratique du droit était pour moi.
Quel est le plus grand défi professionnel auquel vous avez fait face chez Groupe Financier Banque Nationale ?
La crise financière de 2007-2008 a amené son lot de difficultés pour les institutions financières, entre autres. Vous comprendrez que ce fut particulièrement exigeant pour les fonctions juridiques. Mon équipe et moi avons navigué dans la tempête durant plusieurs mois. Ce fut sans équivoque le plus grand défi professionnel auquel j’ai fait face dans ma carrière.
Si vous pouviez changer quelque chose à la pratique du droit, de quoi s’agirait-il ?
Actuellement, je trouve inacceptable la situation de nos procureurs de la Couronne. Je suis particulièrement solidaire de leurs revendications. Nous devons avoir au Québec des procureurs engagés et motivés qui ont une volonté forte de mener à bien des dossiers dont les conséquences ont des effets directs et importants sur notre société. Je suis consciente que l’état de nos finances publiques n’est pas reluisant, mais il y a sûrement moyen de trouver des solutions qui sauront satisfaire nos procureurs.
La perception du public envers la profession des avocats en général est-elle plus positive, égale ou moins positive qu’elle ne l’était lors de vos débuts en pratique ? Et pourquoi, à votre avis ?
Je dirais ni meilleure ni pire. Il arrive que les médias rapportent certains scandales qui impliquent à l’occasion des avocats ou font référence à des honoraires élevés, ce qui n’aide évidemment pas à s’attirer la sympathie du public.
Je crois cependant que le public a une vision positive du Barreau. Les interventions publiques ciblées et bien articulées du Barreau sur des sujets d’actualité et sur la protection du public sont des leviers qui aident à rehausser positivement la perception du public envers la profession d’avocat.
Quel conseil donneriez-vous à quelqu’un débutant sa carrière et souhaitant être à la tête d’un département juridique, comme vous ?
Je conseillerais de faire du litige au début de la carrière. La façon d’aborder les dossiers par la suite est nettement enrichie par une expérience pratique devant les tribunaux, qu’il s’agisse des règles de preuve ou de rédaction des contrats.
Aussi, je conseillerais de toujours « livrer » un peu plus que ce qui est demandé, de se rappeler que le dur labeur amène l’expérience, et que l’expérience amène la compétence. Les jeunes qui ont compris cela vont toujours sortir du peloton et progresser dans leur carrière. Si en plus ces jeunes développent d’autres intérêts que le droit pour maintenir un équilibre et qu’ils possèdent un bon sens de l’humour, c’est gagnant!
En vrac…
Dernier bon livre qu’elle a lu : « Execution: The discipline of getting things done» de L.Bossidy et R. Charam.
Son film préféré : « Postino » de Michael Radford notamment par sa magnifique trame sonore.
Elle a un faible pour… Les voyages, le tennis et le ski.
Et les voyages ? Toujours ravie en Italie.
Restaurant : Toqué, Place Jean-Paul-Riopelle, le midi car les prix sont plus abordables, mais ses meilleures bouffes sont à la maison ou chez des amis.
Si elle choisissait une autre carrière… Elle travaillerait pour une fondation de bienfaisance pour identifier et faire vivre des projets humanitaires (à la Bill et Melinda Gates…) ou, si elle avait eu plus de talent, ajoute-t-elle, serait joueuse professionnelle de tennis.
Biographie
Suzanne Côté est vice-présidente des Affaires juridiques au Groupe Financier Banque Nationale. Elle est graduée de la faculté de droit de l’Université de Montréal et a reçu son diplôme du Barreau du Québec en 1980. Elle travaille au sein du Groupe Financier Banque Nationale depuis 31 années. Elle dirige une équipe de 43 personnes dont 32 juristes. Elle a été nommée « Diplômée émérite » en 2004 par son alma mater l’Université de Montréal.
Pourquoi avez-vous, à l’origine, décidé d’être avocate ?
J’aimerais vous dire que j’avais la passion du droit et que je voulais défendre de grands idéaux, mais ce n’était pas le cas. J’étais plutôt indécise quant à mon choix de carrière et j’ai décidé de postuler en droit car ça me semblait un choix intéressant pour connaître divers domaines de la société, en me disant que je pourrais faire un autre baccalauréat par la suite. Dès ma première année à l’université, j’ai senti que la pratique du droit était pour moi.
Quel est le plus grand défi professionnel auquel vous avez fait face chez Groupe Financier Banque Nationale ?
La crise financière de 2007-2008 a amené son lot de difficultés pour les institutions financières, entre autres. Vous comprendrez que ce fut particulièrement exigeant pour les fonctions juridiques. Mon équipe et moi avons navigué dans la tempête durant plusieurs mois. Ce fut sans équivoque le plus grand défi professionnel auquel j’ai fait face dans ma carrière.
Si vous pouviez changer quelque chose à la pratique du droit, de quoi s’agirait-il ?
Actuellement, je trouve inacceptable la situation de nos procureurs de la Couronne. Je suis particulièrement solidaire de leurs revendications. Nous devons avoir au Québec des procureurs engagés et motivés qui ont une volonté forte de mener à bien des dossiers dont les conséquences ont des effets directs et importants sur notre société. Je suis consciente que l’état de nos finances publiques n’est pas reluisant, mais il y a sûrement moyen de trouver des solutions qui sauront satisfaire nos procureurs.
La perception du public envers la profession des avocats en général est-elle plus positive, égale ou moins positive qu’elle ne l’était lors de vos débuts en pratique ? Et pourquoi, à votre avis ?
Je dirais ni meilleure ni pire. Il arrive que les médias rapportent certains scandales qui impliquent à l’occasion des avocats ou font référence à des honoraires élevés, ce qui n’aide évidemment pas à s’attirer la sympathie du public.
Je crois cependant que le public a une vision positive du Barreau. Les interventions publiques ciblées et bien articulées du Barreau sur des sujets d’actualité et sur la protection du public sont des leviers qui aident à rehausser positivement la perception du public envers la profession d’avocat.
Quel conseil donneriez-vous à quelqu’un débutant sa carrière et souhaitant être à la tête d’un département juridique, comme vous ?
Je conseillerais de faire du litige au début de la carrière. La façon d’aborder les dossiers par la suite est nettement enrichie par une expérience pratique devant les tribunaux, qu’il s’agisse des règles de preuve ou de rédaction des contrats.
Aussi, je conseillerais de toujours « livrer » un peu plus que ce qui est demandé, de se rappeler que le dur labeur amène l’expérience, et que l’expérience amène la compétence. Les jeunes qui ont compris cela vont toujours sortir du peloton et progresser dans leur carrière. Si en plus ces jeunes développent d’autres intérêts que le droit pour maintenir un équilibre et qu’ils possèdent un bon sens de l’humour, c’est gagnant!
En vrac…
Dernier bon livre qu’elle a lu : « Execution: The discipline of getting things done» de L.Bossidy et R. Charam.
Son film préféré : « Postino » de Michael Radford notamment par sa magnifique trame sonore.
Elle a un faible pour… Les voyages, le tennis et le ski.
Et les voyages ? Toujours ravie en Italie.
Restaurant : Toqué, Place Jean-Paul-Riopelle, le midi car les prix sont plus abordables, mais ses meilleures bouffes sont à la maison ou chez des amis.
Si elle choisissait une autre carrière… Elle travaillerait pour une fondation de bienfaisance pour identifier et faire vivre des projets humanitaires (à la Bill et Melinda Gates…) ou, si elle avait eu plus de talent, ajoute-t-elle, serait joueuse professionnelle de tennis.
Biographie
Suzanne Côté est vice-présidente des Affaires juridiques au Groupe Financier Banque Nationale. Elle est graduée de la faculté de droit de l’Université de Montréal et a reçu son diplôme du Barreau du Québec en 1980. Elle travaille au sein du Groupe Financier Banque Nationale depuis 31 années. Elle dirige une équipe de 43 personnes dont 32 juristes. Elle a été nommée « Diplômée émérite » en 2004 par son alma mater l’Université de Montréal.
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